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En France, l’eau du robinet, plus précisément l’eau qui coule à nos robinets, est parmi les plus sûres au monde. C’est un produit élaboré, qui a fait l’objet de traitements et de contrôles car il n’existe pratiquement plus à l’état naturel d’eaux conformes aux normes exigeantes de potabilité. L’eau est soumise à une réglementation très sévère pour la garantir contre tous les risques immédiats ou à long terme. Une personne doit pouvoir boire 2 litres d’eau par jour toute sa vie sans risque pour sa santé. La qualité est la préoccupation première et constante des professionnels de l’eau.
Une eau « propre à la consommation humaine » doit répondre à plus de soixante dix critères sanitaires ou environnementaux de qualité. L’exigence de cette réglementation est d’assurer la qualité sanitaire.
C’est le principe qu’énonce le Code de la santé publique (article L.1321-1) : « Toute personne qui offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine, à titre onéreux ou à titre gratuit et sous quelque forme que ce soit, y compris la glace alimentaire, est tenue de s’assurer que cette eau est propre à la consommation. L’utilisation d’eau impropre à la consommation pour la préparation et la conservation de toutes denrées et marchandises destinées à l’alimentation humaine est interdite. »
C’est ainsi que les communes sont les responsables du traitement et de la distribution d’eau potable. Ce texte s’applique à toutes les eaux destinées à la consommation humaine, définies ci-après :
- Toutes les eaux qui sont destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d’aliments ou à d’autres usages domestiques, qu’elles soient fournies par un réseau de distribution, à partir d’une citerne, d’un camion-citerne ou d’un bateau-citerne, en bouteille ou en conteneurs, y compris les eaux de source ;
- Toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires pour la fabrication, la transformation, la conservation de produits ou de substances destinés à la consommation humaine, qui peuvent affecter la salubrité de la denrée alimentaire finale, y compris la glace alimentaire d’origine hydrique.
La recherche de confort et de plaisir peu paraître secondaire par rapport à l’impératif sanitaire. Cependant, pour les consommateurs habitués au confort domestique, elle est devenue essentielle. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) prend donc cet aspect en compte : « L’eau du robinet doit être aussi agréable à boire que les circonstances le permettent. »
Eau du robinet : un des produits alimentaires les plus contrôlés
Accessible à tous, l’eau du robinet doit satisfaire l’ensemble des exigences sanitaires. Depuis la ressource naturelle, en passant par l’usine de potabilisation et le réseau de distribution, jusqu’au robinet, traitements et contrôles garantissent la qualité.
En France, 62 % de l’eau potable provient de ressources souterraines (captage d’une source ou forage d’une nappe profonde) et 38 % d’eaux de surface (fleuve, rivière, lac). Dans la mesure du possible, ce sont les ressources naturelles les plus proches d’une commune qui sont exploitées pour produire l’eau potable. La ressource naturelle doit elle-même répondre à des critères de qualité avant que soient autorisés son exploitation et l’éventuel traitement nécessaire pour produire une eau conforme aux normes.
Eau du robinet : des normes strictes de qualité
En France, une réglementation stricte s’applique aux eaux destinées à la consommation humaine (en sont exclues les eaux conditionnées). Elle se donne comme objectif d’en assurer la qualité sanitaire, depuis la ressource en eau brute jusqu’à l’habitation. Elle est élaborée par le ministère en charge de la Santé, à partir d’une directive européenne.
Cette réglementation s’appuie sur les travaux médicaux et les recommandations en vigueur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui établissent les doses maximales admissibles, c’est-à-dire la quantité d’une substance qu’un sujet peut absorber quotidiennement et sans danger sa vie durant. Sur cette base, est calculée la valeur maximale tolérable dans l’eau en gardant une marge de sécurité confortable.
La réglementation sanitaire figure au Code de la santé publique. Elle est issue des arrêtés du 11 janvier 2007 et du 21 janvier 2010. Plus de cinquante limites de références de qualité y sont définies. Ces normes concernent un ensemble de paramètres chimiques, physiques et microbiologiques. Parmi les paramètres contrôlés dans l’eau du robinet, on distingue d’une part les limites de qualité, impératives, qui concernent des substances pouvant avoir une répercussion sur la santé et, d’autre part, les références de qualité, qui sont des indicateurs reflétant le bon fonctionnement des installations de production d’eau potable.
Objectif qualité : ça commence par la ressource en eau
La qualité est la préoccupation première et constante des professionnels de l’eau. La recherche de la qualité préside à l’ensemble du processus de production et de distribution. Elle s’exprime dans la sélection de l’eau brute, dans les traitements destinés à la mettre aux normes et dans les contrôles qui garantissent la qualité de l’eau distribuée.
La recherche de la qualité commence à la source dès le captage d’eau. On n’a pas le droit d’utiliser n’importe quelle eau pour produire l’eau du robinet. La qualité des ressources en eau dépend de facteurs géographiques, hydrographiques et économiques (région agricole, urbaine ou industrielle). Selon la qualité des ressources, les traitements pour produire l’eau potable seront plus ou moins complexes. Les ressources en eau utilisables pour fournir de l’eau destinée à la distribution sont d’origine souterraine ou superficielle (lac, rivière…). Les ressources d’origine superficielle sont classées en trois catégories de qualité. Les critères de classement prennent en compte de nombreux paramètres de différentes natures. Ils concernent les caractéristiques physico-chimiques de l’eau, la présence de substances « indésirables », la présence de pesticides, la qualité microbiologique et la couleur de l’eau. Il faut souligner que c’est le facteur le plus mauvais de l’analyse qui détermine le classement. Les ressources en eau qui ne satisfont pas aux critères retenus pour la 3ème catégorie sont exclues d’une utilisation pour la production d’eau potable.
Qu’il s’agisse d’eau souterraine ou superficielle, la ressource en eau est menacée par divers facteurs de dégradation qui résultent de processus naturels ou de l’activité humaine et industrielle. L’eau dans la nature est un milieu vivant qui renferme bien d’autres choses que des molécules H²O. L’eau pure n’existe pas à l’état naturel. Elle contient toujours quelque chose au contact des milieux qu’elle traverse :
• des matières dissoutes provenant des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures)
• des particules d’argile qui forment une « éponge absorbante » susceptible d’attirer des bactéries et des molécules
• des bactéries qui prolifèrent dans le milieu aquatique
• des matières organiques provenant du cycle de décomposition des végétaux et des animaux.
Ainsi, une eau souterraine non polluée peut présenter une odeur ou un goût désagréable, devenir trouble, contenir des particules filamenteuses. Dans une eau superficielle, sous l’effet de la chaleur et de la lumière du soleil d’une part et de l’oxygène d’autre part, les bactéries peuvent se développer.
La ressource en eau est également exposée à des pollutions chimiques (chronique, accidentelle ou diffuse) ou à des pollutions par des virus et des bactéries pathogènes. Il peut y avoir une pollution chimique chronique due, par exemple, au non respect du périmètre de protection, au lessivage des sols mais aussi des chaussées et des toits par les pluies ou le rejet d’effluents par les industries. La pollution diffuse est principalement causée par les pratiques agricoles (nitrates et pesticides). La pollution chimique accidentelle résulte du déversement de produits toxiques dans le milieu naturel. Ce type d’accident peut avoir des conséquences graves pour l’environnement et pour la santé publique. De tous temps, les rejets fécaux provenant des animaux et de l’homme ont été évacués dans le sol ou déversés dans les cours d’eau. Ils y subissent une épuration naturelle. Mais s’ils parviennent trop rapidement à une ressource en eau, ils peuvent provoquer une pollution microbiologique. De nos jours, dans les pays développés, la désinfection systématique des eaux a pratiquement éliminé les incidences de la pollution microbiologique sur la santé. C’est bien l’objectif principal des traitements appliqués à l’eau, auxquels les entreprises assurant le service de l’eau, portent une vigilance de tous les instants.
Article tiré du site http://www.cieau.com
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